Piégut : très belle boucle avec ceinture à l'arrivée

Suite aux propos provocateurs d’Eddylion, je me sens obligé d’affirmer mes origines périgourdines et défendre les derniers organisateurs de randonnée, sincères et désintéressés.
Certes, les randonnées de Teyjat, Busserolles, St Barth, Piégut ou encore Champniers-Reilhac, ne sont pas bien rodées comme celles alentour d’Angoulême. Il y a chez les organisateurs de ces petites communes, une part non négligeable d’improvisation, de bonhommie, de sincérité et de désintéressement pécuniaire qui son l’essence même d’une vraie randonnée à l’ancienne. Et que dire de la qualité des circuits et de l’accueil ! Un régal pour les yeux et le plaisir de rencontrer des gens sympathiques et généreux.
Alors certes, contrairement à certaines randos charentaises, tout n’est pas mis en œuvre pour flatter le bourgeois des villes et le bourgeois des champs. Des circuits faciles pour lui faire croire que son physique s’améliore. Des départs bien ordonnés dès potron-minet pour lui permettre d’être rentrée à midi pile pour le repas dominical ou l'attendent pigeon et petits pois. Des morceaux de fruits sec variés bien disposés dans des assiettes blanches, des serviettes de la même couleur pour essuyer leur moustache, des sandwichs SNCF à la mousse de foie de volaille achetée en grande surface et bien entendu l’indispensable boisson pétillante américaine à la mode, le tout pour stimuler sa sensation d’abondance et d’organisation parfaite. Et que dire de l’arrivée ou l’on en serait presque à lui masser les mollets afin qu’il revienne l’année suivante pour gonfler les statistiques. On lui offre même parfois, à notre bourgeois des villes, bourgeois des champs, un tee-shirt trop petit dont il se servira pour briquer son VTT ou une casquette publicitaire qu’il prendra pour ses entraînements sur son vélo de route. Et notre homme est heureux à la fin de son périple de lire sur des panneaux bien écrits, le nombre de participants, de licenciés, de non licenciés, le nom du plus jeune, de la plus jeune, du plus vieux, du plus beau barbu, de la plus belle blonde etc etc, bref, une liste exhaustive de statistiques toutes plus utiles les unes que les autres qui pourront alimenter ses conversations futures. Et parlons un peu du tracé proposé. Vu le peu de forêts alentour des villes, dans le même bois d’un demi hectare, on peu faire parfois plusieurs kilomètres avec à la sortie, le tournis assuré et l’impression que le guidon est trop étroit.
En dordogne, rien de comparable, de magnifiques « chemins de tracteur » ombragés et quelques "sendareus" pour pimenter le tout. Des étangs, des ruisseaux, des châteaux, des moulins………des paysages de cartes postales à chaque coup de pédale.
Alors, oui, c’est vrai, dimanche à Piégut, le Kir n’était pas sur la table à 11 h 30 pétantes. Mais quand il est arrivé, il coulait à flots…….jusqu’à tard dans la matinée à tel point que j'ai dû confier le volant à mon co-pilote Pascal, le temps de passer la zone "gendarmerie". Le président du rayon vert ne pouvait être au fût et à la table. Un peu de solidarité que diable !
Vive les randos du Périgord vert ! Non à l’embourgeoisement de nos licenciés !